Ce lieu par lequel nous sommes tous passés pour 4 ans de vie en collectivité, avec quelques beaux souvenirs mais aussi beaucoup d’appréhension.
On y entre à 11 ans, on est encore des enfants pour la plupart, et on en sort à 15 ans changés, transformés. Ces 4 années sont fondatrices pour nous tous, il est donc important d’être bien entouré.

Cette mini société, avec son autorité suprême, le principal, les professeurs qui enseignent et les élèves qui apprennent. C’est aussi le lieu pour apprendre le vivre ensemble et le respect de l’autre dans ses différences.
Les différences sont bien au cœur de la problématique de ce lieu où il est question d’appartenance à un groupe, de normes sociales indispensables pour se faire accepter. Cette période est extrême en terme de changements : c’est le moment de la puberté avec son lot de croissance physique, d’effervescence des émotions et hormones, de particularités distinctives…. Autant de raisons d’être la cible des regards et des médisances !
Alors comment s’individualiser dans un espace où l’intolérance peut régner en maître ?
Certains sont de nature expansive et extravertie, se montrent et font rire les autres en se donnant en spectacle, d’autres sont plus réservés, rêveurs, discrets et cherchent à ne pas se faire remarquer… Chacun sa personnalité dans ce lieu de vie et il faut réussir à composer ensemble.
Mais pour être populaire, certains pensent qu’il faut être le plus fort et écraser l’autre, le plus faible, et surtout en présence de spectateurs pour donner du crédit à nos actes.
C’est un problème grave et cela s’appelle : le harcèlement.

Le collège amplifie ce phénomène en vase clos, ne permettant pas l’intervention d’un tiers il brasse sans cesse ces mécanismes de compétition, de jugement et de rivalité sans chercher à les comprendre ce qui pourrait pourtant permettre de mieux les vivre.
Que la différence dérange n’est pas nouveau mais le changement serait de se demander pourquoi et qu’en faisons nous une fois adulte ?
Ce lieu d’apprentissage pour tous, a une mission et certains élèves passeront à côté par manque d’attention, manque de disponibilité, manque d’entourage, manque d’intérêt mais au fond comment faire qu’ils n’en sortent pas traumatisés, avec des séquelles, des carences, une estime de soi appauvrie.
Il n’y a pas une solution miracle, mais des solutions à chaque problématique.
L’ado qui est la cible de moqueries et bien plus parfois, doit trouver de l’aide et pour cela doit avoir confiance pour se confier.
L’ado qui malmène ses camarades doit trouver un cadre bienveillant qui l’amène à se questionner sur ses actes et l’aider à trouver sa place sans agressivité.
Ces mécanismes passent pour des relations d’ados normales, sans qu’on s’y attarde pourtant cela fait des victimes et des bourreaux marqués à vie.
Ces enjeux de popularité, de survie en groupe sont inévitables mais pour certains cela mène à la dépression voire au suicide et c’est bien cela qui doit-être évité. Depuis quelques années avec internet, les réseaux sociaux et le smartphone, ces mécanismes ont pris une ampleur phénoménale, donnant une impression de pouvoir illimité et peu sanctionné.
5 signes qui doivent alerter :
• Douleurs chroniques (maux de tête, de ventre, …), somatisation du stress, refus d’aller à l’école…
• Changement de comportement : perte d’appétit, s’enferme dans sa chambre, moins accessible à la communication, préoccupé voire ailleurs, triste, troubles du sommeil, difficultés de concentration….
• Chute des résultats scolaires
• Modification de l’attitude en classe : insolence ou repli sur soi, retards répétés, absentéisme, hypervigilance (regarde souvent derrière lui, sursaute aux moindres bruits)
• « Nez dans le téléphone » avec des réactions de peur ou de sursaut aux moindres notifications ou sms
Liens : « souffre-douleurs, ils se manifestent » film documentaire français réalisé par Laurent Follea et Andréa Rawlings-Gaston, France 2.
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